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lundi, 08 octobre 2018

POST POST-RENTREE

La rentrée s'est faite et j'attends déjà les vacances. Cinq paquets de copies attendent dans mon cartable. Mon cartable est un sac à dos cette année, car j'ai pris de bonnes résolutions. Je vais aller le plus souvent possible au lycée en tram, ce qui implique 15 minutes de marche à pied. Un aller-retour me fait donc marcher 30 minutes, ce qui est le minimum recommandé. Mais les bonnes résolutions se heurtent à des impondérables, comme les réunions, les rendez-vous médicaux, qui m'obligent à des déplacements rapides en journée, et aussi aux conséquences d'autres bonnes résolutions : ne pas me faire "bouffer" par mon boulot, me laisser du temps pour d'autres activités. Je me suis donc inscrite à mon cours de peinture, mais aussi au yoga et je vais à la piscine une fois par semaine. Mais les horaires font, que à pied, en tram, en bus, je ne verrais plus ma maison du tout, je n'aurais plus un seul moment de pause. Impossible. J'ai besoin de souffler, de ne rien faire parfois, et même de dormir. Alors, je reprends la voiture.

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Bref, je ne suis pas totalement satisfaite de mon début d'année. Elève Ed, peut mieux faire !

Mais j'ai des projets sympas et je vois des choses sympas, rencontre des gens sympas, et ça, ça fait une belle rentrée. Nos deux assistantes, une des USA, l'autre d'Afrique du Sud, ont l'air très chouettes. On se fait un apéro d'équipe pour les accueillir la semaine prochaine. Je vais bientôt écouter Stacey Kent et Michel Jonasz en concerts, un bonheur. Je vois des expos et vais en voir d'autres. J'ai gagné des entrées gratuites pour l'exposition Zao Wu Ki au Musée d'Art Moderne à Paris. Je vais aller faire du cocooning en Alsace bientôt et passer trois jours à Londres. Hier, j'ai passé deux heures hors du temps à dessiner au musée. Et à  midi, deux copines retraitées sont venues manger un curry à la maison. Bavardages, ravissement des papilles, auto-satisfaction, et soleil en prime.

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Ma vie n'est donc pas que du stress. Bien au contraire. 

dimanche, 19 août 2018

la science peut mener à la découverte de l'énergie atomique mais elle ne peut pas nous préserver d'une catastrophe nucléaire.*

Il y a quelques temps j'ai eu l'occasion d'entendre sur France Inter une émission où quelqu'un qui semblait vraiment savoir de quoi il parlait nous a expliqué que tout ce qu'on avait raconté sur le nucléaire au moment où on le mettait en place en France était faux, à savoir : ce n'est pas pas cher, ce n'est pas propre, et cela n'est pas sans danger.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/f...

Non seulement il y a les mêmes risques qu'à Fukushima, car nos réacteurs sont du même type, mais en plus les déchets que l'on va dorénavant enterrer à Bure, ne se détruiront jamais, et même finiront par contaminer tout le monde, on en est sûr. Et pourtant, hier, j'ai lu que "le gentil Xavier Bertrand", mouillé dans le scandale du médiator il y a quelques années, eh bien, il a sans vergogne affirmé : "Foutez-moi la paix avec les Éoliennes: "Ça coûte les yeux de la tête, ça ne crée pas d'emploi et ça détruit nos paysages." 

Alors s'il préfère, comme dans la Drôme d'où je viens, agrémenter les paysages de son département avec des centrales nucléaires, je voudrais lui dire ici (mais lira-t-il les propos d'Ed le Cheval qui parle ???) que je préférerais cent fois voir mon paysage envahi par des éoliennes que d'être polluée par le nucléaire en plus des glyphosates dont trois départements de ma région sont dans le peloton de tête des utilisateurs.

Je trouve criminel, voire assassin de tenir ce genre de propos. 

Voilà, c'était mon coup de colère. J'essaye tous les jours à mon niveau de polluer moins, de manger bio, et tous ces enfoirés nous rappellent tous les jours que l'on est impuissant. Quelle chance j'ai de n'avoir ni enfants, ni petits-enfants. Au moins je ne m'angoisse pas au sujet de leur avenir. Ce mec en a trois, des enfants, et apparemment, il s'en fout.

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*Vaclav Havel

dimanche, 05 août 2018

Soleil, soleil, soleil

Je suis allée prendre ma dose annuelle minimum d'Angleterre. Cette fois nous ne nous sommes pas beaucoup éloignées de la côte, et à vrai dire, je n'ai pas regretté, car rouler sous cette chaleur aurait été une souffrance. Nous étions donc pendant une semaine un petit peu citoyennes du Kent, dans un petit cottage, très petit, mais cosy, avec au pied de notre lit une vue magnifique sur la campagne environnante, et le coucher de soleil. J'avais vu, sans trop espérer m'en servir, que cette location disposait d'une piscine. Eh bien presque tous les jours j'ai nagé et c'était un vrai bonheur après des journées que nous avons voulu malgré tout actives. Nous avons visité des châteaux, les jardins de ces châteaux, des églises, les vieux cimetières près de ces églises. Nous sommes allées au bord de la mer, observé les oiseaux, suivi quelques footpaths, fait du shopping, découvert des petits salons de thé adorables, un resto indien divin et quelques pubs où nous nous sommes vraiment senties ailleurs et chez nous. Parler anglais m'a fait du bien. Manger anglais. Boire anglais2018-08-01 10.20.14.jpg. Respirer anglais. C'est ma drogue.                  2018-07-30 15.50.04.jpg

2018-08-01 10.36.14.jpgvive la vie,blog de femme,femmes,angleterre,tellement bien

mercredi, 25 juillet 2018

"Je ressemble aux oiseaux, disait-elle, j'apprends à chanter dans les ténèbres."*

Je pourrais vous parler des deux amis qui sont partis en un mois. L'un l'a choisi, épuisé qu'il était par son boulot, à un mois de la retraite. L'autre a profité cinq ans de sa retraite, mais a été anéantie par une leucémie foudroyante. Deux semaines d’hôpital. Ces deux amis se connaissaient. Ils avaient fait partie de mon univers dans mon précédent établissement. On avait milité, rêvé, bossé, aidé, parlé, aimé ensemble, la vie. Mais la vie nous rattrape.

Je veux rester optimiste. Comme on m'a longtemps dit que j'étais. Mais plus le temps passe, et plus les tuiles tombent, même sans tempête, et moins j'en ai en stock, de l'optimisme. 

La société, le climat, les gens, ne me donnent pas souvent l'envie d'espérer, surtout quand je ne les connais pas, ces gens. Heureusement, il y a ceux que je connais, qui ne me lâchent pas, quoi qu'il advienne, et même, qui surgissent dans les moments difficiles, alors qu'ils étaient discrètement là, sans se faire remarquer. 

Et je chantonne.

Pour être en forme et garder ma force d'aller de l'avant, j'aime ADMV, je vois mes ami.e.s, mange des choses plus ou moins bizarres,2018-07-16 12.43.41.jpg fait du yoga, de la sophrologie, de la réflexologie, du shiatsu, vois mon ostéopathe, parfois même une acupunctrice, évite les fâcheux, dessine, lis, vais en vacances, regarde des films, des séries, écris de longs mails, blogue, nage, caresse mon chat , cuisine, range ma maison, jette de vieux trucs, retrouve des copai.i.n.e.s du passé, vais en Angleterre, visite des expos à Paris, bois des coups en terrasse.

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J'essaye de ne pas trop me mettre en colère contre les cons, contre les politiques, contre ceux qui bousillent notre planète (ah, oui, je me répète, ce sont les même que les deux catégories précédentes), m'épuiser à des choses sans intérêt, me faire du souci pour ceux que j'aime, pour l'avenir, voir de médecins ou/et de banquiers, insomniaquer, me culpabiliser pour tout et rien. 

Et j'y arrive pas si mal grâce à tout ce qui est mentionné dans le paragraphe précédant le précédent. Et vous ? Une chose que vous faites pour aller bien ? Ou que vous évitez, pour ne pas aller mal ?

* Diderot, Lettre sur les Aveugles

mardi, 12 septembre 2017

Faut bien rentrer !

Ponctualité. 20 / 20  La rentrée a eu lieu à la date prévue et l'horaire a été respecté, particulièrement pour l'apéro-lunch servi dans la salle du foyer.

Convivialité. 18 / 20 Voir appréciation ci-dessus. L'année prochaine,        pensez également au café à l'arrivée le matin.

Emploi du temps. 15 / 20 Un bel effort. Pas de cours le lundi et le lundi matin. Mais le nombre total d'heures à assurer est encore trop important. Ne pourrait-on pas rétablir la cessation progressive d'activité pour les seniors?

Élèves. 15 / 20 Assez sympathiques à première vue. Pas trop nombreux en ce qui me concerne, mais tout le monde n'est pas aussi chanceux !

Voilà. Mon évaluation de la rentrée est plutôt positive. Je n'ai pas encore recopié toutes mes listes, mais mes progressions ont été plutôt bien avancées pendant les vacances. 

Aujourd'hui, grève et manifestation pour obéir à mon médecin qui veuille que je fasse de l'exercice.

Des weekends festifs pour cette fin d'été. Culturels à Paris (7 heures à Orsay récemment !) et savoureux. Quel buffet dimanche dernier !

Et musicaux. Je suis allée écouter Michèle Bernard il y a 10 jours et serai à Paris pour entendre Anne Sylvestre fêter ses 60 ans de chanson en octobre. 

Il n'y a que la météo à qui j'attribue un petit 8 / 20. Peut vraiment mieux faire !!!

jeudi, 10 août 2017

Il se peut qu’un jour la France cesse d’exister, mais la Dordogne survivra... *

Cela fait un mois que je suis en vacances. Je ne suis pas tout à fait reposée. Mais je me disais ce matin, le serai-je à nouveau ? Ce que j'appelle de la fatigue, c'est peut-être tout simplement le fait de vieillir. Il y a dix jours environ j'ai fêté mon dernier anniversaire en 5. L'an prochain, ce sera officiel, je serai vieille. Senior. Enfin non, parce que ces enfoirés de la compagnie de bus de Maville ont repoussé l'âge de la réduction de 50% sur l'abonnement à 62 ans, et la SNCF, je ne sais pas, mais ils ne tarderont pas. 

Il y a des signes qui ne trompent pas. Une dose et demie de whisky hier soir au lieu d'une, et j'ai eu un mal de tête comme jamais je n'en avais eu à cause de l'eau de feu. Les plis de l'oreiller qui s'effacent de plus en plus tard après le réveil sur ma joue gauche. (je comprends maintenant pourquoi il faut la "tendre" ! ha ! ha ! ha !) Dans les magasins, le tram, et quand je bosse au lycée, le regard des autres, la manière dont on te parle, qui dit, "oui, t'es bien gentille, mais t'es vieille". Tout cela ne me dérangerait pas si dans le même temps on ne me demandait pas la même chose qu'aux jeunes : C'est-à-dire un temps plein de boulot, les mêmes responsabilités, et pas plus de temps pour préparer tout ça, alors que je deviens lente, mais lente !...

Pour l'instant je suis encore en vacances, et même je vais vraiment les démarrer, puisqu'on part dimanche pour le sud. Je ne vais pas dire vers le soleil, puisqu'à deux ou trois exceptions, nous l'avons tous les jours depuis le printemps. Mais vers des paysages différents, une petite maison qui a l'air super confortable et cosy (la proprio est anglaise) sur les photos et où je sais que je vais pour deux semaines complètement déconnecter, et vivre au rythme que je choisirai sur le moment. Bien sûr, il y a internet, mais j'essaierai de ne pas trop m'y scotcher, d'ailleurs, je crois avoir lu dans le descriptif de la maison que la wifi était faible. Tant mieux.

Nous partons en Dordogne. Dans Dordogne, il y a "dors" ou "d'or". Dans tous les cas ça donne envie. Nous y étions l'an dernier, à l'est du département, cette année, direction l'ouest, à la frontière de la Charente.

Il me reste donc trois jours de prépas boulot, accompagnement de malades, coups de fil pénibles à ESSEFER, rangements, agressions téléphoniques des pubs, etc. 

Et il me reste à vous dire au revoir, bon mois d'août, mais ça, c'est un plaisir !

 

* ...tout comme les rèves dont se nourrit l’âme humaine."

Henry Miller

mercredi, 21 juin 2017

“Le saké pour le corps Le haïku pour le coeur”*

La canicule donne-t-elle envie d'écrire ? Je rêve de trouver un coin d'ombre où la chaleur n'excède pas les 30 degrés, où le bruit se réduise aux cris des petits d'à côté et au miaulement de mon chat, et où j'écrirais au stylo sur un des nombreux cahiers qui dorment dans mon armoire de bureau. Je les ai achetés ou on me les a offerts parce que j'ai toujours aimé le contact du papier, lisse ou rugueux, mat de préférence, mais je n'ai rien contre les couleurs vives ou pastelles, et les motifs ou jeux de mots rigolos. J'aime le bruit que j'entends au fil des lettres quand j'écris dehors et que mon ordinateur ne m'est d'aucune utilité parce que son écran devient illisible. Alors voilà, ce matin, j'avais envie d'écrire. Il était 6 h 12 et je prenais mon café sur ma terrasse. Quel privilège !

Hier j'ai lu dans un texte officiel que l'Education Nationale m'autorisait à la "Production des œuvres de l'esprit. Toutefois, la production d'œuvres dont il est question doit rester autonome (l'agent doit être rémunéré à l'acte et ne pas bénéficier d'un véritable contrat de travail) et manifester la personnalité de son auteur".

Comme ils sont ouverts d'esprit ! Si j'écris un livre ou peins une toile qui ne manifestent pas ma personnalité, et que j'arrive à les vendre, serai-je hors-la-loi si je n'ai pas demandé l'autorisation ? 

Il y a des tas d'autres choses que j'ai le droit de faire en demandant une autorisation. Même pour m'occuper d'ADMV si elle devenait trop malade ou handicapée pour travailler, et que je touche pour cela une indemnité, il faudrait que mon ministère de tutelle soit d'accord. Faut pas pousser non plus. 

Vu qu'il n'y a que du 25 juin au 1er septembre que je pourrais éventuellement trouver le temps de devenir créative rentablement, je ne vais pas me prendre le chou avec ça.

Ces derniers temps, étant donné le manque de disponibilité à la création, je me suis mise aux haïkus. J'ai même gagné un concours. Je ne sais plus si je vous en avais parlé. C'est sympa le haïku. Ça rapproche de la nature et en même temps de la profondeur de notre cerveau. Et ça met dans une humeur très positive. Enfin, je trouve. Et quand, grâce à un haïku de nouvelle année publié sur facebook tu gagnes des chocolats et un beau cahier, la vita è bella !

Voici celui que j'ai écrit ce matin.

Chat plongeant dans thé glacé

Ciel bleu soleil

Et vivre mon rêve d'été

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* De Santoka

vendredi, 09 juin 2017

“Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.”*

Je vais bientôt faire un stage "Moodle". Je me connecte à l'ENT au moins 3 fois par jour. Je crée des casiers de collecte. Je saisis des notes et des appréciations. Je remplis des bordereaux. Je sais changer le toner de l'imprimante. Mais tous les mois de septembre j'ai peur d'avoir oublié le code de cette machine. Pronote client est offre plus de possibilités et est bien plus pratique que la version Pronote html que l'on a sur l'ENT. Je regarde toutes les vidéos que je formate pour mes cours sur VLC. Je suis webmastrice d'un blog en anglais pour mon lycée. Ma boîte de messagerie I-prof n'est pas la même que ma boîte académique, ni que celle vers laquelle élèves et parents peuvent m'envoyer des e-mails. Cette semaine on m'a volé la télécommande du vidéo-projecteur. J'ai un manuel numérique pour chacun de mes niveaux d'enseignement. Mes deux classes de seconde participent à un échange virtuel avec une High School aux USA.

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En 10 ans mon métier s'est transformé.

Quand j'ai débuté, j'ai dû apprendre à utiliser le magnétophone à bandes, si pratique pour les retours arrière et les avances rapides courtes, mais si lourds à déplacer. Je dupliquais mes documents avec une machine à alcool et encre violette qui me sabotait en une seconde le stencil que j'avais passé deux heures à préparer la veille. Je n'avais pas de cliparts ou d'images trouvées sur le net, mais je fabriquais mes "flashcards" et mes figurines que je déplaçais sur mon tableau de feutre. Puis j'ai découvert le rétro-projecteur. Je remplissais avec bonheur les Kalamazoo. 

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Les élèves ont moins changé que le matériel ... en apparence.

* Francis Blanche

dimanche, 28 mai 2017

"L'inquiétude est la crainte tempérée par l'espérance." *

Nous nous sommes fait une frayeur. Hier matin, au réveil, pas de Boogie. Pourtant nous avions profité du weekend de l'Ascension pour faire une grasse matinée, il était donc déjà 9 h 15, et le soleil dardait ses rayons, comme on disait quand j'étais à l'école primaire. ADMV avait déjà regardé partout dans et autour de la maison, appelé, cherché, attendu. Rien. Nous avons déjeuné. Rien. J'ai signalé sa perte sur "Pet alert", une page facebook dont les appels sont parfois efficaces, envoyé un mail à l'organisme où il est officiellement identifié grâce à sa puce, mis un post sur facebook, puis nous sommes parties, affiches en main, faire le tour du quartier, après avoir regardé sur google earth quels jardins pouvaient l'avoir attiré. Nous avons collé les affiches, sonné chez les gens, surtout ceux qui semblaient avoir des garages et des soupiraux mal fermés. Tous les gens du quartier se sont avérés avoir des chats eux aussi. Plutôt sympas, ils nous ont encouragées et ont pris nos papiers, promettant d'ouvrir l'œil. Pour l'oreille, c'est plus dur, car Boogie ne sait pas encore vraiment miauler. Mais toujours pas notre tigré en vue. J'étais triste, n'osant pas dire à ADMV toutes les images qui me venaient en tête. Je le voyais déjà assommé, puis mort, parce que c'est un casse-cou, dans un coin où personne ne le trouverait. Nous avons alors appris qu'un cambriolage avait eu lieu dans la nuit dans notre rue. Alors, la vision de Boogie enlevé pour le vendre à un laboratoire où utiliser sa fourrure, m'a hantée. Je me suis raisonnée. D'accord, j'étais triste, inquiète, mais mon Boogie est un chat. Un chat prend des risques et peut mourir, ce n'est pas une tragédie. La mère de la jeune fille qui est morte samedi matin en sortant de boîte parce qu'un taré l'a tabassée pour une cigarette non donnée vit, elle, une tragédie. Alors je suis allée, comme prévu, voir une expo, dans un jardin. J'ai même réussi à voir de belles choses. Mais on a rencontré des copines et reparlé de notre chat. Au retour, on est reparti faire un tour. Pour rien. La soirée s'est passée, longue, avec l'impression que Boogie apparaissait derrière la vitre de la porte. C'est fou le nombre d'ombres qui peuvent faire penser à un chat. A 11 h, on est allé dormir. Enfin, dormir. Pas de poids pour tirer sur la couette, pas de petite boule de poil qui vient se faire câliner. Du mal à dormir. Mais dormir quand même avec toutes ces images de torture sur animaux en tête. Je lis trop la presse, je regarde trop les photos sur le net. J'ai lu un peu, car je ne dormais pas. J'ai entendu un bruit. Je me suis dit qu'il ne fallait pas que ça tourne à l'obsession. Je me suis levée quand même, suis allée faire pipi, le stress..., ai quand même jeté un coup d'œil à la gamelle. Rien, bien sûr. Me recoucher, réessayer de dormir. Et soudain, deux pattes, un nez froid. Il était là. Comme si de rien n'était. Enfin presque. Enervé, excité, voulant mordre, pas pour faire mal, hein, mais pas prêt à dormir. Sans doute enfermé depuis la nuit précédente dans un garage. On a fermé la chatière. Mais on a aussi fermé la porte de la chambre. Dormir était vraiment nécessaire. Ce dimanche, je me sens légère.

 

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*Pierre-Marc-Gaston de Levis (1808)

dimanche, 14 mai 2017

“La chanson est l’Art de l’Instant.”*

Il y a presque dix ans, ADMV m'avait offert le plus beau cadeau dont je pouvais rêver, un concert de mon chanteur préféré, Gilbert Laffaille, dans mon salon ! Cette année, c'est à mon tour de lui offrir un concert à la maison. Il s'agit d'un chanteur que l'on a découvert ensemble, en voiture, sur une radio locale de chez locale, et ni l'une ni l'autre n'a eu envie d'arrêter la radio malgré les parasites (locaux eux aussi), tellement les mots et la musique provoquaient en nous le même charme. Il s'agissait de cette chanson:

Samedi, il sera chez nous. Et des amis et la famille seront le public. J'espère qu'ils aimeront autant que nous. 

Comme tous les mois de mai quand on organise quelque chose, on se demande le temps qu'il fera. On prévoit soleil, pas soleil, dehors, dedans. Ce weekend, on fait le grand ménage de printemps pour l'occasion. Je n'aurai pas le temps de faire quoi que ce soit de lundi à vendredi, car je suis convoquée pour écouter et faire parler une douzaine de djeuns par jour. Tout cela à 80 km de chez moi. Je vieillis. Je ne rentrerai pas tous les soirs. Je vais faire vivre l'économie touristique de cette jolie ville provinciale. Une connexion wifi et je pourrai évaluer une dizaine de dossiers de recrutement pour le supérieur, et finir de corriger des travaux d'élèves pour les conseils de classes qui commencent dans 15 jours. C'est cool, je ne m'ennuierai pas.

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podcast

Cliquez sur média pour entendre la chanson de Gilles Roucaute

*Charlélie Couture

 

mercredi, 19 avril 2017

Le pessimisme face au futur ne doit pas être un argument supplémentaire pour l'inaction dans le présent.*

On est mercredi 19 avril, alors je vais arrêter de parler politique ce soir. Comment ça, je n'en ai pas parlé du tout depuis le début de la campagne ? Ah oui, c'est vrai. Ed se calmerait-elle ? Deviendrait-elle moins engagée ? Non point ! Mais Facebook a fait de l'ombre aux blogs de ce côté-là. Parce que la communication va plus vite. La réaction des lecteurs aussi. Et que pour parler politique, finalement, les gens se contentent de courts textes ou phrases accompagnant leurs publications, leurs partages. Mais quand même, ils écrivent plus de mots que d'habitude. Donc, il y a du positif dans cette campagne que Raffarin a décrétée violente ce matin sur France Inter. Il a osé dire au journaliste "Vous ne savez pas ce que c'est que l'austérité !" Comme si, lui, savait mieux ce que c'était. Il a nié que ce que l'économie capitaliste faisait vivre aux chômeurs, aux smicards, ce n'était pas de la violence. Il semble avoir découvert ce mois-ci ce que sont les réseaux sociaux. Bref, il est toujours aussi loin des réalités. Mais il soutient Fillion, par honnêteté, si j'ai bien compris. Par respect des règles. Si ce n'était pas si important de voter pour ceux qui décideront des cinq années à venir, et même plus sans doute, Raffarin me ferait me gausser. Mais non. Avec son air patelin habituel, tout ce qu'il a pu reprocher à Macron, c'est son inexpérience, quant à Fillion, il ne lui reproche rien, car il y a (eh oui, on avait oublié) une présomption d'innocence. En gros, il a terminé son raisonnement par : Mieux vaut voter Fillion, même si on se retrouve avec un président et une femme de président mis en examen, car sinon, on aura la guerre. 

La peur est l'argument de beaucoup en ce moment. 

Alors voilà. On a le choix entre une candidate fasciste, un candidat véreux et homophobe soutenu par le mouvement "Sens Commun", un ballon de baudruche qui dit oui à tout le monde pour faire croire qu'il est modéré, mais qui en fait est un banquier capitaliste extrémiste, un socialiste très gentil qui n'a même pas su se faire respecter par son propre parti, alors, permettez moi de douter de ce qu'il saura faire respecter si jamais il est élu, et un candidat de gauche que tous les autres et les médias traitent "d'extrême gauche", qui a un programme bien construit (même le monde et le figaro le reconnaissent) et a donc montré qu'il savait s'entourer de gens compétents, mais dont la façon dont il réagit aux propos fascistes, intolérants ou provocateurs, avec passion et dans un bon français, avec un bagage culturel évident, le fait accuser d'être un futur dictateur. 

Alors ensuite, il y a ceux qu'on ne critique même pas, parce qu'on se dit qu'ils auront déjà du mal à rembourser les frais de campagne (heureusement que Poutou n'a pas loué de costume !).

Je ne serai pas là dimanche. ADMV votera à ma place. Une procuration était chose facile. Pas d'excuse à ceux qui ne l'ont pas fait. Il est encore temps pour le deuxième tour au moins. Et si au deuxième tour, on avait, excusez-moi de rêver, Le Pen contre Mélenchon, ne croyez pas ce qu'on vous dit, ils n'ont rien en commun ! Ne faites pas comme si vous ne le saviez pas.

C'était mon quart d'heure politique. 

Si vous aimez les sondages : 

http://www.linternaute.com/actualite/politique/1357555-pr...

 

Chaque voix autre que pour le FN fait baisser son pourcentage de voix exprimées. C'est mathématique.

Chaque bière bue sur votre canapé, élira leur candidate.

 

*Jean-Luc Mélenchon dans son livre L'Ere du Peuple, 2014.

samedi, 01 avril 2017

En anglais, "spring" veut aussi dire "ressort" !

Dès que le printemps revient.

Mon blog fait des pauses de plus en plus longues. Pourtant des trucs me passent souvent par la tête, à propos desquels je me dis "Tiens ! tu devrais faire une note. Rigolote." et puis ma journée et son rythme me rattrapent. 

Récemment j'ai assisté à un concert surprenant par sa mise en scène, la qualité de la voix de ses chanteurs, le talent de ses musiciens et son humour subtil et décalé.

http://sortir.telerama.fr/concerts/on-a-dit-on-fait-un-sp...

Hier j'ai fait passer le quart de l'épreuve d'anglais de mes élèves. Compréhension orale. Épreuve assez stressante de concentration, d'écoute et de vitesse de restitution d'un document. Le thème d'hier : l'année sabbatique pour les jeunes entre deux cycles d'études par exemple. 

Je ferais bien une année sabbatique. Mais maintenant j'attends avec impatience la coupure définitive qui me fera apprécier chaque minute de liberté. Trois ou quatre ans encore. Ça va le faire !

Ce matin, j'ai trouvé 8 sujets, il m'en faut 17, pour les oraux de mes BTS. Bientôt donc, je vais entendre parler de design de cuisine, de lunettes qui font voir les aveugles, de meubles chinois flottants, et bien d'autres choses encore. Du coup, j'ai séché le marché. Cet après-midi, j'ai commencé par une sieste. Coup de barre et chute en sommeil qui ne donnent pas le choix ! Me revoilà sur pied, et prête à vous écrire.

Kengo Kuma, oriental kitchen, Kitchen Home Project, Venice Biennale 2016, Beijing Centre for the Arts, Weng Ling,

Dès que le printemps revient, l'énergie aussi. Normalement. Alors je vais peut-être retrouver mon pep's et mon imagination. Et poster.  

 

mardi, 14 février 2017

PEN-"L"-OH-PEE - Origin: Greek - Means: Duck - Gender: Female

Ah.... 42 jours déjà !

Le temps d'un carême. Du coup, on va fêter ça au resto à midi. Je n'avais pas réalisé que c'était la Saint Valentin, et j'ai eu peur qu'on ne trouve pas de table, mais si.

Boogie grandit. 

Fillon ne ressort pas grandi. Avant cette affaire, je n'avais jamais imaginé qu'il ait pu être un ancien chanteur des Poppys.

Trouverez-vous l'escroc catho?

 

Je suis enfin de nouveau en vacances, sans grippe ! Et chaque minute est un cadeau.

Je dors.

J'ai redécouvert ce qu'était un magasin, autre que ma supérette locale. Mais je ne vais pas abuser. Une visite me suffit. Un jean neuf, deux t-shirts. Mission accomplie. Il me reste à trouver une lampe de bureau pour ma nouvelle pièce atelier, où je vais pouvoir bricoler et peindre. J'adore cet endroit, qui avait été ma chambre pendant 11 ans et était devenue dès mon départ de chez mes parents un grenier. 

Je suis en train de planifier un weekend à Londres au printemps. Je sens que cela va être mon carburant pour le reste de l'année. Pourvu que T. May ne nous massacre pas l'ambiance. J'aime ce pays et je compte bien y séjourner autant que je l'entends. J'avais même prévu y passer une partie de ma retraite. Cela ressemble à mission impossible maintenant.

Résultat de recherche d'images pour "Le Royaume Uni reste européen pour moi"

mardi, 03 janvier 2017

“L'indifférence est une paralysie de l'âme.” *

Elles sont vertes et me rappellent mon enfance. Sont-elles moins fortes ou est-ce mon palais d'adulte qui me font les trouver plus douces ? Elles sont orange clair, et sucrées, douces pour ma gorge, elles fondent doucement au moment de l'endormissement. Rapide, rafraîchissant et calmant à la fois, je l'utilise comme le dit la notice jusqu'à huit fois par jour. Dans une grande cuiller à soupe je l'apporte à ma bouche et laisse sa liquescence caramélisée glisser le long de ma langue, puis de mon oesophage. Quel bonheur ! Plus radicale est la gélule blanche qui trois fois par jour me calme mes douleurs diverses, assomme mes maux de tête et mes brûlures de gorge. Et efficace parfois, l'odeur d'eucalyptus qui parvient à rendre à mon nez sa première utilité. Cela fait déjà une semaine que toutes ces sensations me sont quotidiennes. Encore deux jours à en être addict, dans la chaleur de ma maison, pour retrouver la force d'aller travailler.

Pour l'instant, je corrige, organise, prépare, recherche, note, saisis, enregistre, imprime, copie/colle, réponds, écris, coche, lis, écoute, regarde, devant mon écran d'ordinateur.

Et je me suis posée, là, cinq minutes essentielles, pour vous souhaiter une très bonne année 2017. Le bonheur individuel du plus grand nombre fera le bonheur collectif. Ma résolution : voir le positif. Réussir à être heureuse malgré les infos, les difficultés autour de moi. Pour pouvoir mieux agir et réagir. M'ouvrir aux autres, ne pas me recroqueviller sur mon cocon protégé.

Vers le 15 décembre , quand j'étais encore juste fatiguée, mais pas malade, que j'avais l'intention de faire tellement de choses utiles, culturelles, voire sportives, de ces vacances, j'ai gagné un concours de haïkus. La consigne : Écrivez vos résolutions personnelles pour l’année 2017 sous forme d’un haïku de 3 ou 6 lignes en respectant la règle du "5-7-5 syllabes" !

Le mien, c'était ça :

Fuir l’indifférence
Ouvrir ses yeux et son cœur
Agir pour la paix

Ambitieux, j'espère pas trop prétentieux. Ce qui m'est apparu essentiel, avant que je ne sache pour Berlin, et pour Istanbul. Je vais m'efforcer de n'être indifférente à rien. De laisser mon cœur parler, sans me laisser être blasée. De m'engager plus que je ne l'ai fait.   

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NB: j'ai changé "haïr" pour "fuir", en raison du nombre de syllabes.

      

 

 

 

* Anton Tchekhov

jeudi, 29 décembre 2016

Pizza et nostalgie, mieux que les antiviraux !

Plus que deux jours avant qu'on passe à 2017 ... et que rien ne change, ou en moins bien. Oui, je suis peu optimiste. C'est sans doute la grippe, l'âge, les mauvaises nouvelles, le froid dehors, le boulot que je n'ai pas eu le temps de faire à cause de la grippe, les deux stagiaires que j'ai acceptés pour rendre service et qui vont être là, dès mardi matin, à regarder, noter, mes moindres paroles, gestes, remarques... Heureusement, à midi, je brave l'hiver et vais manger une pizza avec des amis de ma jeunesse, que j'ai retrouvés récemment, grâce à mon mariage. On va parler du passé, pas trop, pour ne pas ennuyer ADMV, mais le passé, la nostalgie, ça aide à supporter le présent.

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Et pour ne pas penser à l'avenir proche, réécoutez Pierre Barouh. Il vient de nous quitter, lui aussi, mais heureusement sa voix et ses mélodies sont toujours sur ma clé usb et ne me quitteront pas à chaque fois que je partirai en vacances.

 

lundi, 05 décembre 2016

Les chats sont malins et conscients de l'être.*

Il est chez nous depuis deux jours et on ne pourrait déjà pas s'en passer! Il aura du boulot pour être aussi gentil et intelligent et câlin que Poupoune, mais honnêtement, il fait de beaux débuts. 

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Je vous présente donc Boogie et vous demande de l'encourager pour sa première longue journée sans moi demain !

* Tomi Ungerer

samedi, 26 novembre 2016

Nausée du 21ème siècle

Dimanche dernier des amies sont allées voter aux primaires et vont sans doute aller revoter demain. Leur peur ? Fillon. Homophobe autoproclamé, puisqu'il ne rêve que d'une chose empêcher les gays d'adopter, et même de leur retirer le droit de se marier. Gageons qu'il n'y parviendra pas, le conseil constitutionnel veille. Enfin, j'espère. Car il est quand même soutenu par des gens sympathiques comme Scie Vie Tasse et L'essence comme un. 

Depuis des années on excuse les gens qui votent Effène en appelant leur vote "un vote de contestation". Perso, j'ai toujours pensé que pour voter pour eux, il fallait être facho. Consciemment, pas consciemment, bêtement, tout ce que vous voulez, mais facho quand même. On y est. Aujourd'hui, ils n'ont que l'embarras du choix ! La France s'extrême-droitise ouvertement et l'avenir va être plombé.

La tête de Fillon, on l'a assez vue quand il était le ministre de l'énervé. Mais lui ou Juppé, honnêtement, je m'en fous. Je ne voterai pas pour eux aux élections, à aucun des deux tours, quoi qu'il arrive. Les électeurs de droite n'ont qu'à prendre leurs responsabilités et ne pas choisir un candidat proche du FN. S'ils le veulent, ils s'en mordront les doigts, et l'auront bien mérité. Je ne vois pas pourquoi, étant de gauche depuis toujours, je devrais les aider à choisir le moins mauvais.

Ce mec contre le manque d'humanité duquel j'ai défilé en 1995 ne représente aucun espoir pour moi. J'ai de la mémoire.

Et puis, peut-être ces deux ultra-droitistes vont-ils réussir à faire se réveiller la gauche, la vraie, pas Macron, ni Hollande et ses sbires. On peut rêver, non ?

 

 

 

jeudi, 27 octobre 2016

Encore un soir de rêve *

Je suis allée écouter mon chanteur préféré. Chanteur et poète. Gilbert Laffaille. A l'heure où l'on décerne le prix Nobel à un poète chanteur, celui qui parmi les chanteurs français m'enchante de ses mots depuis 40 ans, mériterait à mes yeux au moins la même récompense. Mais il n'a évidemment pas la même renommée internationale. Cependant il a fêté ses 40 ans de chansons le weekend dernier, au Forum Léo Ferré à Ivry. 

C'est un endroit génial, petit espace préservé de convivialité, de bonne bouffe et de vin sans prétention, de gens sympas qui ne font pas de selfies mais profitent pleinement du concert, puis de la rencontre avec l'artiste.

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Si vous ne connaissez pas ce lieu, n'hésitez pas. Ca ouvre à 19 h 00 et si on a réservé le repas, on le prend tranquillement jusqu'à 20 h 30, heure où les artistes viennent sur scène. Si vous ne mangez pas, et arrivez juste avant le concert, vous serez assis au fond de la salle, mais pas de panique, elle n'est pas si grande, et vous profiterez juste autant du moment.

La programmation est riche et enrichissante. Je vous laisse découvrir.

Quant à Gilbert Laffaille, si vous ne le connaissez pas, c'est que vous êtes nouveaux ici. Je vous laisse découvrir aussi.

Et si vous venez de province, le Kyriad n'est pas loin, 6 minutes à pied, dans une rue un peu glauque près du périph, mais à deux, c'est cool.  Et avec le prix offert par Booking, on ne va pas en faire un plat du coin !

La soirée de vendredi dernier était un bonheur sans limite. Accompagné par Nathalie Fortin au piano, il nous a offert une heure et demie de mots ciselés et de sketches où l'humour est fin et excellent. Merci !

* Titre d'une ancienne chanson de Gilbert Laffaille

samedi, 08 octobre 2016

Si j'avais le pouvoir, je commencerais par redonner leur sens aux mots (Confucius).

Notre chat n'est plus là. Et ça se sent. Trop. L'avantage, quand on perd un animal, quel que soit la tristesse que l'on puisse ressentir, c'est qu'on peut se dire, on va en reprendre un. On va trouver un autre petit animal à poils et à ronrons à dorloter, à rendre indispensable et dépendant, à protéger. Ça ne nous empêchera pas de repenser à celui-ci, tellement gentil et intelligent, mais on n'a pas besoin d'années pour s'y faire et avoir une dose d'amour disponible.

Mais quand on perd un humain, évidemment, c'est tellement différent. Ça n'a rien à voir.

J'ai besoin de dire ça, parce que beaucoup de gens m'ont parlé, pleins de compassion exagérée, comme si j'étais en deuil. Ça m'a rappelé des moments autrement plus douloureux, et j'aurais pas voulu. Le discours était inadapté.

Vous savez, c'est comme les gens qui disent qu'un cambriolage, c'est comme un viol. Eh bien non. J'ai été cambriolée. Et je vous assure, qu'à choisir, je préférerais être cambriolée des centaines de fois, quitte à repartir sans rien pour le reste de ma vie, qu'être violée.

Donc, voilà, dans quelques semaines, j'espère que nous aurons un autre chat, un tout petit, car je n'ai jamais fait cette expérience d'avoir un tout petit chat et de le suivre jusqu'à ce qu'il soit vieux. 

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*(Confucius)

 

dimanche, 11 septembre 2016

“ Le secret du succès est de faire de ta vocation tes vacances.” *

C'est la reprise !

Enfin, c'était la reprise le 31 août. Dix jours déjà ! Ca se passe plutôt bien. J'ai sûrement gagné au tirage au sort. J'ai gagné le meilleur emploi du temps de ma carrière. 33 ans. 12 ans que je demande à ne pas travailler le lundi. Et ça y est !!! Et en plus le reste n'est pas mal non plus. D'accord, j'ai 7 heures de cours sans respiration sauf la cantine le vendredi, mais je sais qu'ensuite j'ai 3 jours pour :  me détendre le samedi et le dimanche, aller au marché, sans me dire que j'ai des devoirs à faire !!!! Car mes devoirs, je les ferai le lundi. Je vais savourer cette année, un peu comme le dernier chocolat extrêmement délicieux d'une boîte dont vous savez que le fabricant a pris la retraite.

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Le beau temps rend cette rentrée très agréable aussi, même si je n'ai jamais senti comme ça ma transpiration couler sur mon front en cours, pas à cause du silence de mes élèves après une question, mais à cause de la température. Pour rappel, on ne peut pas ouvrir les fenêtres, car le bruit du boulevard nous empêche de nous entendre. Surtout moi, d'ailleurs je vois l'ORL dans peu de temps. Mais je peux mettre mes beaux habits d'été, et me sentir jolie, malgré mes lunettes qui semblent avoir pris une place définitive sur mon nez... Et puis ça donne envie de cuisiner des trucs légers, ce qui est facilité par mon voisin qui m'a donné moult légumes, totalement bio ! Mes recettes : saumon-pâtisson, porc au roquefort, courgettes-vinaigrette, aubergines-sardines... Je me sens devenir cuisinière-poétesse.

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Des petits bonheurs qui font oublier que nous devons être "vigilants" au lycée, à tout moment qu'ils ont dit, et nous plier à quelques nouvelles règles de sécurité. Enfin, le jour où un ou une cinglé(e) entrera avec une grenade ou une kalachnikov, sans demander poliment un badge visiteur à la loge, ou même en le faisant, on aura beau être vigilant, ce sera une surprise. 

* Mark Twain - A ce propos, j'ai déjà fait un succès de mes vacances, je crois que c'est cela, ma vocation.

samedi, 30 juillet 2016

Etre vieux c'est être jeune plus longtemps *

Ça y est il est l'heure !

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J'ai 58 ans aujourd'hui. Ca fait bizarre. Ca rapproche des 60. D'un nouveau cap. Et pourtant, bien que je n'aie jamais été aussi près de la carte vermeil, j'ai encore 4 ou 5 ans à bosser. 

J'ai profité de mes trois semaines de juillet pour avancer mon boulot pour la rentrée, même s'il m'en reste (il ne faudrait pas non plus que je m'ennuie en septembre). Et bientôt je serai au soleil, dans différents endroits plus ou moins sauvages, dont les Cévennes où Stevenson est parti voyager avec son âne Modestine. Un coin rêvé pour les équins donc.

Je vous souhaite à tous une belle fin d'été. Je ne sais pas si je publierai beaucoup au moins d'août, la connexion risque d'être en pointillé.

Mais je penserai à vous !

 

 

 

 

* Le Chat de Gelück

vendredi, 22 juillet 2016

Il n'y a rien à trier parmi ces ordures

Il y a des jours où l'on se demande où ça va s'arrêter. Le monde devient implosif, partout, la guerre mondiale qui sévit depuis des années en Afrique, au Moyen-Orient, touche les endroits que l'on croyait tranquilles, et soudain, cela prend une réalité, encore plus grande quand on connait quelqu'un dans la ville concernée, quand on apprend avec du retard, de l'étranger, que 84 personnes ont été tuées, et que parmi elles, peut-être il y a le fils d'une amie d'enfance, chez qui on était à boire un coup tranquilles il y a deux mois et demie. Deux minutes d'angoisse avant de vérifier la page facebook de cet ami, et voir, ouf, qu'il est vivant. facebook a du bon donc. Puis lire, toujours sur ce réseau social, le témoignage d'une autre personne qu'on connait, et qui a vécu l'horreur en direct. Oui, tout cela est bien réel, pas comme les nombres de victimes que l'on lit journellement dans les journaux. Et du coup, la France se réveille, accuse, insulte, se montre sous son vrai visage, et ce n'est pas très beau. Entre les récupérations politiques de part et d'autres, les interpellations publiques des dirigeants fondées sur leurs erreurs, leurs manquements véritables ou bien sur des hoaxes lus et crus tout de suite sans discuter ni vérifier sur le net, et les amalgames entre Islam, Arabes, Extrémisme, Réfugiés, Profiteurs, toutes ces notions mélangées sans complexes, par de simples fbookers ou même des journalistes, tout cela donne la nausée.

Comme tout le monde, je suis choquée, atterrée, mais je n'ai pas de théorie sur ce qui devrait être fait, ou pas fait par le gouvernement. La seule chose qui me hérisse, c'est la manière dont les medias font tout pour rendre célèbre des ordures qui ne le méritent vraiment pas. Publient des noms, des photos, qui font qu'on se rappelle plus des assassins que des victimes ou leurs familles.

A ce propos, il y a une pétition, et même deux, que vous pouvez signer.

Sur Change.org

 

http://www.mesopinions.com/petition/medias/anonymat-compl...

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jeudi, 07 juillet 2016

Devoirs de vacances

Pendant que je surveillais une épreuve du bac, je me suis amusée à écrire un poème en anglais. Si vous souhaitez la traduction, vous pouvez toujours utiliser Reverso... ou bien me demander et je ferai l'effort de vous la donner, mais un peu plus tard. J'aime quand mes lecteurs font quelques efforts.

Exam Daydreaming

In the back of a large classroom

That would definitely need to see a broom

I have to perform the tedious task

Of watching a bunch of candidates writing,

Sitting, eating and daring to ask

What I've explained on the blackboard in my neatest handwriting.

Reading Kate Atkinson keeps me awake

Of course. Although subtle, her style doesn't remind me of Blake,

But still makes me enjoy lexical and human discoveries

Through her witty and inventive short-stories

Among these busy thinking teenagers

Coughing, chewing, sniffing, nose-blowing

Not so far from looking like Kate's characters,

Enduring gawky features

And longing to embark on real adventures

in spite of the world literally exploding.

 

dimanche, 26 juin 2016

Si je n'étais pas déjà mariée, j'aurais rendu service à un ou une anglais(e) !

Je suis déprimée par le Brexit. Je n'arrive même plus à analyser intelligemment le truc d'un point de vue politique. Je me sens juste volée d'une liberté que j'avais d'aller me balader en GB quand je voulais, sans prévoir, sauf prévoir d'y passer éventuellement ma retraite. Et ça, eh bien, faut plus y penser.

Je lis les réactions des anglais que je connais, et j'ai les boules pour eux, qui ont vu les votes pour augmenter hyper rapidement ces dernières semaines, sans qu'il y ait un mec de gauche capable de renverser la vapeur. 

Et depuis le vote, des tas de racistes se sentent légitimés, décomplexés, et il y a des faits divers regrettables, des remarques dans les lieux publics faites aux étrangers. Ils ne sont pas habitués. Pourvu que cette extrême droite de merde ne détruise pas cette société dont la principale différence est justement sa tolérance, son ouverture d'esprit.

Mais la crise, les nouveaux media, la société de consommation, les actionnaires, tout cela a rendu les gens cons. Ils ne réfléchissent plus, votent n'importe quoi "par contestation", et s'étonnent le lendemain de la cata qu'ils ont provoquée.

On verra la suite, mais je ne suis pas trop optimiste. Encore moins de la manière dont "nous", européens, on va s'empresser de leur régler leur compte pour que les autres pays ne fassent pas la même chose...

vendredi, 17 juin 2016

L'ordinaire du bac

Baccalauréat. Épreuve de philo. 14 juin. Il pleut. Normal. Entrée dans la salle : Enseignants/surveillants, 7h30. Candidats, 7 h 40. "Prenez ce dont vous avez besoin pour écrire ; laissez vos convocations et papiers d'identité en vue, mais rangez tout le reste dans vos sacs, en n'oubliant pas d'y mettre votre téléphone portable ÉTEINT. Puis posez votre sac au fond de la salle contre le mur. Euh, s'il vous plait, asseyez vous du côté de l'étiquette." Dans le couloir, j'ai vu qu'il y avait café, thé et mini-croissants over-réchauffés. "Non, ici, c'est la salle 10, pas 12. " Pas d'absents. Chic ! Moins de choses à écrire sur le P.V. de l'épreuve. Pas de "copie d'absents" à remplir. On se réjouit de peu de chose en ce monde de 2016. Au tableau j'ai écrit tous les éléments de l'en-tête de la copie. Sauf le numéro du candidat. "M.........." . Une candidate demande quand même : "Le numéro, c'est celui-ci ?" "Non, celui-ci, comme c'est indiqué, c'est votre identifiant national. Il vous servira toute votre vie. Le numéro du candidat, commençant par M, comme au tableau, il ne vous servira que pour cette session de bac." Presque tous les sacs sont posés. Un garçon lit encore une page d'un petit livret. Je m'approche. Il révise le désir. Comment l'interrompre !? Vérification des papiers et convocations. Je prends le temps de lire le nom du lycée d'origine des candidats. Il y a une candidate libre. 7h55, le proviseur apporte les sujets. Heureusement que j'ai une paire de ciseaux sur moi. Il a beau me montrer une petite languette à déchirer, censée résoudre mon problème, la conclusion, c'est que l'inventeur de cette languette est le même que celui de l'ouverture facile de ma truite bio de chez Carrouf. Hors de la lame, point de salut. Mon collègue est prof de philo. Curieux, il regarde le sujet, pendant que je note le repère de l'épreuve au tableau. Bien lui en a pris, car une fois les sujets distribués, il n'en reste pas un seul pour nous. Qui a dit que la fonction publique gaspillait ? A 8 heures pile, les élèves retournent la feuille et découvrent ce sur quoi ils vont penser pendant 4 heures. Le garçon de tout à l'heure doit se réjouir ! Cette première mise en route s'est  passée avec plus de calme, moins de bavardages et ricanements nerveux que les autres années. L'ambiance est presque lourde. Dans ma tête en tout cas, elle l'est, lourde, l'ambiance. A peine une centaine de personnes pour se recueillir après l'assassinat de 49 homosexuels et 2 policiers. Au réveil j'ai entendu que l'assassin avait reçu ordre de tuer des mécréants. Et lui, qu'était-il ? A 9h05 je vais boire mon premier café, accompagné d'un croissant moins décevant qu'il le semblait. En revanche, j'ajoute de l'eau dans mon café, car l'expérience dans ce lycée, 21 ans !, m'a démontré que sinon, il est imbuvable. A 9h50 je vois apparaître ma collègue-copine sur le palier, alors je bois mon deuxième café, mais sans croissant. L'impression d'ambiance plombée est partagée. On chuchotchatte de tout et de rien, puis je reviens à mon poste. Mon collègue de philo veille et du palier on voit la moitié de la salle. Pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps pendant les 4 heures, mon collègue lit, par intermittence et en prenant des notes, Spinoza. Moi, en levant les yeux à la fin de chaque page, je déguste "Une année au lycée, Guide de Survie en Milieu Lycée" de Fabrice Erre, chez Dargaud, une BD qui existe aussi en blog. Je suis en train de me remuscler les lèvres à force de retenir des éclats de rire. Le premier volume surtout est excellent. Je serais curieuse de savoir si ça peut faire rire quelqu'un qui n'est pas prof. De temps en temps un doigt se lève pour une feuille rose, une feuille verte, une copie ou pour aller aux toilettes. A partir de 10 h : "Excusez-moi, mais pour numéroter les pages, c'est 1 copie : sur / 4, 2 copies  : sur / 8, etc, comme je l'ai écrit au tableau." "Ah oui, désolé(e), j'avais pas vu." 20 candidats, 18 fois ce dialogue. Et je ne vous parle pas du remplissage de l'en-tête. Non, je ne vous en parle pas.

Ca s'est plutôt bien passé. Pas de malaise, de tricherie avérée, pas d'alerte incendie ou attentat.